Test du touchpad Keymecher Mano-703UB sous Linux

Que vaut ce pavé tactile sous Linux ?

Étant donné que Linux ne reconnaît pas (encore) correctement le touchpad de mon Asus Swift 1 (SF114-34) et que je n'ai pas envie de me trimbaler constamment avec une souris, j'ai fait l'acquisition d'un touchpad Keymecher Mano-703UB.

Keymecher Mano-703UB

Voyons voir ce que ce matériel vaut sous Linux.

Remarque liminaire

Si je précise « j'ai fait l'acquisition de », c'est parce que j'ai fait le choix par moi-même d'acheter ce produit avec mes propres deniers et que cet article n'est pas sponsorisé par la marque. Ce dernier est donc spontané, pour alimenter les retours d'expérience et aider les indécis ou les curieux à faire leur choix ou à découvrir de nouveaux produits.

Présentation

Si j'ai choisi ce touchpad, c'est parce qu'il est capable de gérer à la fois la connexion USB et Bluetooth. Ou peut donc utiliser l'un ou l'autre. Il possède, de plus, une surface confortable, une esthétique moderne et son épaisseur fine permet de le transporter aisément.

Sur la face principale :

  • 1 rangée d'icônes lumineuses (de gauche à droite) : clic gauche activé (led bleue), molette activée (led bleue), clic droit activé (led bleue), Bluetooth connecté (led verte), USB connecté (led verte), batterie en cours de charge (led verte).
  • 1 rangée de raccourcis (de gauche à droite) : page précédente, clic gauche (noté [clic gauche] ci-après), clic central – plus guère uilisé de nos jours –, clic droit (noté [clic droit] ci-après), page suivante.
  • 1 zone sensible (touchpad) supportant le multi-point.

Et, sur le côté :

On/Off : activer/désactiver le Bluetooth.

Pairing : apparier le matériel par Bluetooth.

Connecteur micro-usb : connecter le matériel à l'ordinateur ou à un chargeur.

Avec sa rangée de boutons, le touchpad propose deux usages : par la zone tactile seule, par l'usage simultané des boutons et de la zone tactile.

Premières impressions

Le pavé tactile est de bonne facture. Ses quatre pieds en caoutchouc lui confèrent une très bonne stabilité lorsqu'il est posé sur une table, sa masse est suffisante pour tenir en place dans les lieux en mouvement – comme le train. La surface de travail est confortable et le design soigné.

Le matériel est parfaitement reconnu sous Linux et fonctionne comme prévu, aussi bien sur la zone tactile que la combinaison avec les raccourcis. Tous les mouvements sont reconnus et fonctionnent à la perfection, y compris ceux en multi-point, que ce soit pour afficher les activités, changer d'espace de travail, zoomer, faire défiler les contenus…

La possibilité de disposer d'une connexion USB ou Bluetooth est également une bonne idée pour ceux qui ne disposent pas de Bluetooth sur leur ordinateur ou ceux qui refusent de l'utiliser – comme moi, par exemple.

Configuration sous Linux

Lorsque le pavé est connecté sous Linux, des paramètres suppémentaires spécifiques aux pavés tactiles sont disponibles.

Pour cela, pour ceux qui utilisent GnomeUbuntu, Fedora, etc. – se rendre dans Paramètres > Souris et pavé tactile.

L'excellente idée des raccourcis

La rangée de raccourcis est une excellente idée pour ceux qui ont du mal à travailler avec le multi-point – je pense ici aux personnes qui n'ont pas l'expérience de l'informatique, qui ont un certain âge, et qui ont besoin encore d'effectuer des opérations uniques et séquentielles. Les raccourcis permettent de matérialiser les opérations habituelles – clic droit,… – et de les afficher visuellement.

De plus, les raccourcis fonctionnent comme des interrupteurs, c'est-à-dire qu'un appui les active, mais qu'il faut un deuxième appui pour libérer l'opération. Tant qu'on n'a pas libéré l'opération, le raccourci reste actif – là où la souris oblige à laisser le doigt appuyé pour conserver l'activation. Toutes les opérations peuvent donc être réalisées, au choix, avec une ou deux mains.

De plus, lorsque la zone tactile est sollicitée pour un usage correspondant à un raccourci – par exemple [clic droit] ou [clic gauche] – ce dernier s'active pour confirmer l'opération en cours, ce qui donne un retour visuel à l'action effectuée et confirme qu'il n'y a pas d'erreur –  ou qu'il y en a une si ce n'était pas l'action attendue.

Ainsi, lorsqu'on réalise un clic droit en tapotant sur le pavé tactile – en bas à droite –, alors le [clic droit] s'illumine. Dans ce cas, il fonctionne comme la souris, c'est-à-dire qu'il se désactive sitôt qu'on a relâché la pression sur le pavé tactile.

Conclusion

Je suis un inconditionnel du trackpad, notamment du Microsoft Trackball Optical, qui reste pour moi la référence en matière de précision et de confort. Cependant, je dois bien avouer que ce pavé tactile est une agréable surprise tellement il est confortable, stable et intuitif.

L'excellente idée des raccourcis et le retour visuel de leur activation sont le point fort qui permettra à n'importe qui de se sentir à l'aise et de prendre confiance, chacun à son rythme. Il est donc adapté à tous, aussi bien les plus exigents que les novices.

Si vous utilisez Linux, le Touchpad Keymecher Mano-703UB est le choix idéal.